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Couillon de Culture

Pendant ma dernière année d'études à l'IPESAA, j'ai participé à l'élaboration d'un webzine avec tous mes camarades : The Good Corner. J'ai essentiellement fait de la coordination, mais aussi quelques articles dont celui-ci :


Couillon de Culture


Si on demande à un étranger ce qu'il connait de la France, que va-t-il répondre ?

"Sa cuisine et ses vins ! And le fromaaage et le pain ! Oh and son Histoire, ses monuments, son art, le cinéma français oh my god so good ; et la française musique est so pretty" En deux mots : sa culture.

Mais qu'en est-il aujourd'hui, de son rayonnement, de sa visibilité en France et ailleurs ?

C'est la crise. La culture, ce n'est pas rentable, donc pas le nid le plus confortable pour les

subventions... Résultat : elles foutent le camp.

La culture n’est pas un commerce, elle ne génère pas de profits comme si on vendait des tomates ou d’autres fruits (oui, la tomate est un fruit), c’est plus disons... Une tomate à retardement. Je m’explique : si on investit dans cette tomate, on n’en retire pas ou peu d’argent directement non non, d’abord on s’en occupe, l’arrose, la nourrit, on la regarde pousser. Elle demande pas mal de ressources, mais au final, quand tout le monde l’a vue et s’en est imprégnée, c’est à ce moment-là que le fruit porte ses fruits : on en voit partout, sous différentes formes (en sauce, en soupe, en salade...), dans tous les pays, les gens en parlent et en achètent, et parfois ils viennent même la voir en France. Elle contribue ainsi à la vision populaire, et génère des «profits», mais indirectement.

Depuis une dizaine d'années, les gouvernements successifs ferment les établissements culturels les plus "mal gérés" au fur et à mesure, pour faire des économies qu'ils disent.

À l'étranger, notre culture se manifeste par les centres culturels, mais aussi par la télévision avec TV5 Monde et France 24, par la radio avec Radio France Internationale, et il existe même un organisme, Campus France, dont la mission est de valoriser les études dans notre bô pays.

Sur nos terres et outre-terres, dans le domaine public il reste encore quelques musées, des théâtres, des MJC (Maison des Jeunes et de la Culture)...etc. Mais il arrive souvent deux cas de figure : la privatisation ou la fermeture.

La privatisation la sauve mais elle devient un produit de luxe, nous petits étudiants en art ne

pouvons même plus entrer gratuitement dans les musées pour nous abreuver du savoir et du talent de nos Maîtres...

La fermeture, et bien... ça reste gratuit, mais c'est parce qu'il n'y a plus rien. Plus sérieusement, cela supprime pas mal d’emplois directs et indirects, mais c'est bien connu, notre taux de chômage est déjà «exemplaire».

Dans les deux cas, c'est la mort lente de la culture, et elle a déjà commencé.



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